Relier le mot et l’image à l’intérieur de l’image même.
Que cette union fasse poème.

MERCI a été réalisé au tout début de la résidence, en septembre 2019, avec du blanc de Meudon. Je voulais écrire un long poème de gratitude. Et finalement j’ai trouvé que le simple mot MERCI était un poème à lui seul. Je l’ai écrit sur un passage clouté, avec la craie qui évoque mon premier livre, Des falaises, afin que ma gratitude aille autant à la terre qu’au ciel, qu’elle s’adresse aussi aux inconnu.e.s. Elle fait référence à ce que j’avais réalisé ainsi en 2012, THINK, né d’un rêve, qui m’a permis de participer ensuite à un festival de poésie à Rouen et de commencer à partager ce que j’écrivais.

Les poèmes « nu e » et « infinie » ont été écrits au Posca sur le corps de Gaëlle Théval. C’était une première expérience de poésie spatiale sur le corps, approfondie le 7 mars lors de la performance avec Gaëlle Théval. Le poème « saCré » a été réalisé à la peinture sur le corps de Laura Delgado, rencontrée sur le chemin de Compostelle.

La citrouille avait été gravée à partir d’un poème de Rémi Checchetto pour le festival Poésie dans(e) la rue en 2015. 

A propos des panneaux signalétiques : dans une même journée, en 2014, je suis passée par les villages de Crêvecoeur et Porte-joie. Des années plus tard, j’avais été frappée par un ciel couchant et la syllabe « ciel » du village de Gauciel. Le lendemain, il neigeait, le ciel était barré. On m’a fait découvrir depuis le travail du photographe Édouard Levé autour du village d’Angoisse (2002). 

Pour la photo de REVER, j’ai créé un effet miroir à partir du mot « rêver » pris en photo sur la vitre d’un train, afin que le mot fasse image.