Poèmes sur peau

Poèmes sur peau

Performance du samedi 7 mars 2020.
Posca sur le corps de Gaëlle Théval, tatouée par Lionel Fahy.

Relier le corps et les mots.
Relier la page et la peau.

Relier l’éphémère et la durée.

Le 7 mars 2020, lors de l’ouverture de l’exposition, Gaëlle Théval et moi sommes restées en silence parmi les oeuvres pendant que j’écrivais sur son corps. Parfois ce sont ses tatouages qui ont guidé l’écriture – l’alphabet sur son épaule, la ligne sur sa jambe – parfois c’est son corps – « ose » sur un os, un texte qui scande « j’avance » sur toute sa jambe…

J’avais déjà écrit sur son corps (voir les micro-poèmes).  Mes mots sont éphémères, quand ce qui est tatoué reste. Sa peau s’offre comme une page sur laquelle je peux écrire, effacer, recommencer.

Je ressens les mots comme de la chair, du vivant, j’aime la poésie pour sa forte charge sensorielle. Que les mots puissent naître du corps, entrer en dialogue avec lui, le modifier esthétiquement et symboliquement, me semble être une de leur destinée première.

La possibilité d’écrire sur son corps est un véritable présent que m’offre Gaëlle Théval.

Des visiteuses et visiteurs de l’exposition ont demandé un tatouage éphémère à leur tour, que j’ai donc réalisés sur leurs bras avec un stylo destiné aux tatouages éphémères.

« Il faut penser de tout son corps »

Stéphane Mallarmé

Relier sur la toile

araignée

Oeuvres reliées

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