Vidéo-poèmes

Vidéo-poèmes

Rodolphe Burger, Pierre Alferi, «Elvin Jones » (3’41, 2000)

Albane Gellé, « Sous les sabots », Ecole Estienne (1’55, 2019)

Marlène Tissot, « Eclaboussure », Ecole Estienne (1’56, 2019)

Edith Azam, « La northographe me rend malade », L’écrit du son (2’43, 2020)

Perrine Le Querrec, « Après l’écriture » (1’17, 2020)

Charles Pennequin, « Tu ne sais rien » (4’13, 2019)

François Bon et alii, « Bomb », Hommage Gregory Corso (20 min, 2020)

Sara Bourre, « Etre là », Appelle-moi poésie (4’, 2019)

Pierre Soletti, « Ton sourire est absolu », Appelle-moi poésie (2’05, 2015)

Caroline Deruas, « Le feu, le sang, les étoiles » (15 min, 2007)

Pierre Carniaux, « Tout ce qui a une forme est appelé à disparaître » (17 min, 2019)

Lorsque j’ai été jury du festival Ciné Poème de Bezons, je me suis confrontée à la difficulté de définir ce qui relève du cinépoème.
J’ai pu voir bon nombre de courts-métrages qui étaient des poèmes illustrés par des images en mouvement.
Les films d’animation sans parole me semblaient immédiatement plus proches de ce que l’on pourrait nommer cinépoème. Sans doute parce qu’ils travaillaient le langage cinématographique comme le poète peut travailler le langage parlé.
Après des dizaines de films vus dans le cadre de ce festival, je me pose toujours la question de la rencontre entre cinéma et poésie. 

J’avais prévu, pour la Nuit des Musées, de me poser la question avec les spectateurs, qui seraient venus voir différents courts-métrages projetés dans le jardin du musée Stéphane Mallarmé. Cela n’a pas été possible, mais bon nombre des courts-métrages retenus étant en accès libre, je vous les propose ici. 

Gaëlle Théval, universitaire travaillant sur ces questions, est venue m’éclairer à l’aide de son passionnant article « Le rossignol mécanique de Pierre Alferi (à propos des cinépoèmes) », à paraître dans un collectif consacré à Pierre Alferi, aux Classiques Garnier.

On peut y trouver une définition du cinépoème proposée par Pierre Alferi dans la revue Action poétique n°201 : « Les caractéristiques de cette forme se déduisent de sa définition : temps compté de l’apparition et de la disparition des mots, film direct – sans prise de vue –, texte seul et refus des expédients illustratifs que seraient les images et les voix. Un véritable cinépoème se rapproche donc davantage, à mes yeux, de l’animation et de la partition verbale que du cinéma filmé.»

Ainsi, je vous propose pour commencer de découvrir un cinépoème de Pierre Alferi, réalisé avec le musicien Rodolphe Burger, dont la musique m’accompagne depuis des années.
Nous sortirons ensuite de la définition stricte proposée par Pierre Alferi pour regarder deux courts-métrages d’animation réalisés par des élèves de l’école Estienne, à partir de poèmes d’Albane Gellé et Marlène Tissot.
L’écrit du son a également proposé une mise en image et en son intéressantes d’un poème d’Edith Azam.

Parfois, les poètes eux-mêmes réalisent. J’ai choisi comme exemple un vidéo-poème de Perrine Le Querrec et un autre de Charles Pennequin – choix difficile, mais il est question de ces deux poètes par ailleurs dans le site et l’on peut en découvrir davantage sur leurs chaînes Youtube.

Le choix des poètes sur Youtube étant encore plus difficile, j’invite à regarder BOMB. Ce projet, initié par François Bon, rassemble de nombreux poètes pour la lecture en français du poème “Bomb”, de Gregory Corso : Julien d’Abrigeon _ Gracia Bejjani _ Annick Brabant _ Delphine Bretesché _ Françoise Cahen _ Piero Cohen-Hadria _ Brigitte Célérier _ Juliette Cortese _ Gwen Denieul _ Claude Enuset _ Azélie Fayolle _ Pierre Guéry _ Bruno Lalonde _ Mélanie Leblanc _ Pierre Ménard _ Michel Meyer _ Thérèse de Paulis _ Nathanaëlle Quoirez _ Marine Riguet _ Yan St-Onge _ Catherine Serre _ Nicolas Tardy _ Jérémie Tholomé _ Vincent Tholomé _ Martine Tollet _ Milène Tournier _ Nicolas Vermeulin _ Anne Versailles _ Nathalie Yot

Afin de poursuivre les rencontres entre poésie et cinéma, on peut découvrir les lectures filmées proposées par Appelle-moi poésie.

J’ai choisi pour finir deux courts-métrages de cinéma, une fiction et un documentaire, dont la forme et la sensibilité poétiques viennent interroger cet adjectif, “poétique”.
Je renvoie pour creuser cette question à l’article de Nadja Cohen et Anne Reverseau, “Qu’est-ce qui est ‘poétique’?”

Cela n’a pas le charme d’une projection dans le jardin d’un poète, mais j’espère que vous aurez plaisir à explorer ces différentes rencontres entre poésie contemporaine et cinéma.

 

 

“Que n’allez-vous droit au cinématographe ?”

Stéphane Mallarmé

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