Au musée Mallarmé, le 8 mars 2020.
Lors de la journée internationale des droits des femmes, j’étais heureuse de pouvoir inviter Florentine Rey, dont j’estime et le travail d’écriture, et le travail de mise en scène, et l’engagement, notamment sur des questions féministes.
Une précédente exposition temporaire au musée, intitulée « Mallarmé et les femmes » avait pu mettre en valeur le lien privilégié que Mallarmé entretenait avec les femmes.
Il avait par exemple pour amie la peintre Berthe Morisot, sa fille Geneviève était sa complice et il était l’amant de Méry Laurent, dans le salon de laquelle se retrouvaient Zola, Manet et Proust. Il était fasciné par de forts personnages féminins : dès la naissance de sa fille, il a travaillé à son Hérodiade, jamais achevée, il avait baptisé sa chatte Lilith et admirait Loïe Fuller et sa célèbre Danse serpentine.
Il a également tenu les rôles de directeur littéraire et de rédacteur exclusif d’une revue de mode, La dernière mode, prenant différents pseudonymes féminins pour écrire ses articles.
Il est toutefois à noter que Berthe Morisot lui écrivit, dans une lettre datée du 22 juin 1891 : « Je voudrais joindre mon admiration à celle du public, quoique vous soyez si méprisant pour les femmes. »
« D’où les deux manifestations du Langage, la Parole et l’Ecriture, destinées (en nous arrêtant à la donnée du Langage) à se réunir toutes deux en l’Idée du Verbe (…) de façon à ce qu’un jour, leurs analogies constatées, le Verbe apparaisse derrière son moyen du langage, rendu à la physique et à la physiologie, dégagé, adéquat au Temps et à l’Idée. »